« La danse hip-hop s’est affirmée dans la culture contemporaine. Fidèle à l’essence même du Hip-Hop, elle s’est nourrie de tout ce qui l’entoure, toutes les cultures, tous les mouvements. Connaître son histoire c’est connaître son avenir. »
Pionnier de la danse hip-hop française, Junior Alberto Almeida et sa compagnie Jazz/Stree-Dance Dansaveur, rencontre en 1996 la compagnie Hip-Hop IF , composée de Hammani Fonky Foued, Karl Kane Wung Libanus et Thierry Martinvalet dit Nasty. ils créent ensemble Boogie Lockers, un groupe, un esprit, un concept fraternel et artistique.
Vingt ans plus tard, les Boogie Lockers, existent toujours. Fort des expériences individuelles de chacun et des créations collectives de numéros devenus cultes, ils ont ensemble révolutionné le paysage de la Street-Dance en France et accueilli en leur sein nombre de danseurs aujourd’hui reconnus sur les scènes internationales. L’esprit Boogie Lockers rayonne à travers ces artistes et marque, aujourd’hui, de son empreinte la nouvelle génération en action.
A travers eux, c’est une partie de l’histoire d’un courant de la danse actuelle qui défile sous nos yeux : ses héros d’abord anonymes, puis fervents apprentis-sorciers de figures stupéfiantes sur le bitume, en hiver comme en été. Insatiables expérimenteurs puis expérimentés, ils participent de la cartographie fulgurante des lieux parisiens en vogue : Rex Club, Les Bains, la Coupole, Studio 57 et le Trocadéro… Chaque lieu scellait des complicités, des groupes en mouvement, des challenges après des heures d’incroyables défis. Arpenteurs enfin reconnus, ils apprivoisent alors les scènes et font muter la danse de plateau.
De la découverte de New York City Rap à l’hippodrome de Pantin, à la glissade arrière de Mister Freeze, la danse électrique ordonnait au corps de vibrer. La musique révolutionnait le style, Thriller et Rock It étaient des hit-bombes, Breakers et Smurfeurs se partageaient Paris quand Michael Jackson et Herbie Hancock faisaient halluciner les dance floors. D’jing, scratch et graffitis entraient dans les mœurs et allaient bientôt lifter l’ADN de la culture.
A l’ère du numérique et des selfies possiblement créatifs, le même phénomène se perpétue pour d’autres mouvements, une autre marche est en cours, nous la découvrons aujourd’hui avec (La)Horde.