Des corps androgynes et abstraits, dont l’unisson tend à l’ascèse. Tao Ye explore l’idée d’un mouvement pur, d’une maîtrise hypnotique.
Figure de proue d’un nouveau minimalisme chinois, Tao Ye a créé Tao Dance Theater à tout juste 22 ans, après avoir fait ses armes, à Shanghai puis à Beijing, dans un répertoire chinois en pleine mutation. Sept ans plus tard, il explore inlassablement l’idée d’un mouvement pur, dégagé de toute forme de représentation ou de narration, au point de n’accorder que des numéros à ses pièces. Les corps y sont androgynes et abstraits, leur unisson ascétique. Après 4 et 5, présentées l’année dernière au Théâtre des Abbesses, le Tao Dance Theater revient avec un diptyque, « 6&7 », qui passe du noir au blanc, de l’ombre à la lumière, sans se départir de sa rigueur hypnotique et de son intensité.