Interprète hors pair, explosive, révélée au début des années 2000 par Jan Fabre, Lisbeth Gruwez est aussi une chorégraphe inspirée, de renommée internationale. Elle poursuit son exploration des sentiments en s’intéressant cette fois au pouvoir de la méditation.
Lisbeth Gruwez est de retour au TANDEM avec une avant-première : après s’être emparée du rire (AH/HA) et de l’angoisse (We’re Pretty Fucking Far From Okay), elle s’intéresse cette fois à la méditation et sa capacité reconnue à apaiser les esprits agités. Tentant de saisir l’insaisissable, la chorégraphe flamande s’interroge sur cet ultime outil de maîtrise de soi auquel nous nous adonnons de plus en plus. Et si méditer, c’est être ici et maintenant, peut-on alors aussi danser « l’instant » ? Quelles sensations procurent cette discipline et comment transformeraient-elles une communauté d’interprètes ? Est-il possible de contrôler les pulsions et les corps comme la pensée ? Lisbeth Gruwez traduit ces questions physiquement en mettant en scène douze danseuses. Son complice, le musicien Maarten Van Cauwenberghe, sculpte quant à lui un paysage sonore inspiré du producteur Brian Eno (Bowie, U2, Talking Heads) qui a lui-même repoussé les limites de la perception avec ses plages expérimentales, en créant la musique « ambient ». Sans nul doute, ce dispositif devrait nous permettre d’atteindre collectivement un état de plénitude.