Si l’Humain et son environnement sont un seul et même corps, la Terre et les êtres vivants qui la peuplent souffrent d’inflammations chroniques. Les transformations environnementales et les modes de vie industrialisés favorisent la pollution, la mauvaise hygiène alimentaire et les différentes altérations de l’espérance de vie. Les effets inflammatoires que l’on observe de part et d’autre du monde sont le fruit défendu d’une double agression : intérieur, par l’instauration d’un rapport passif et dénué d’intimité à l’environnement. Et extérieur, du fait de l’hyper activité qui ne considère la Terre que comme une source de profit. Dans ce contexte, quels remèdes pour lutter contre des maux globalisés ? La redécouverte de la dimension mystique des espèces vivantes, leur archivage, la méthode scientifique ou l’action politique sont autant de manières d’actionner la cicatrisation et de remuer les êtres. Le but ultime est la résolution. La guérison
provoquée par une nouvelle approche du sensible, du féminin sacré et du principe actif de la résistance collective. Cet état de santé retrouvée que l’on nomme Homéostasie et qui se définit par une apaisement de l’inflammation et la stabilisation d’un corps vivant.
Au travers d’une circulation dirigée par les travaux d’Amélie Chassary, de Juliette-Andréa Elie et d’Elsa Leydier, nous proposons un parcours thérapeutique par l’image et le son. De la première consultation, à la recherche du diagnostic scientifique, l’image sert à renouer avec sa nature poétique intérieure et initie la cure. Elle dénoue les rapports de force, qui trop souvent nous opposent à notre environnement, en vue d’initier un changement.