Entre traditions séculaires et modernité, le choc des générations vient mettre en valeur la force et la nécessité du combat des femmes pour leur émancipation. Comment alors trouver l’équilibre salvateur entre le socle des mythes fondateurs et la révolution des mœurs, comment les histoires intimes impactent et portent le cours de l’histoire à se métamorphoser. « Bernarda Alba de Yana » relate un des possibles chemins de ces transformations culturelles et sociétales.
A la mort, d’Antonio Maria Benavides, son époux, Bernarda Alba se prépare à fermer sa maison, au monde. Elle s’enfermera avec ses cinq filles, pour vivre les huit années que durera le deuil, tel que le veut la tradition! Le vivant, du corps de ses filles, la projettera brutalement dans une modernité insoupçonnée. Pepe le Romano, est ce grain de sel invisible qui fera dérailler une mécanique quasi totalitaire de la « destinée » des femmes… Un ordre établi. C’est Angustias, l’aînée des sœurs, qui dans cette convention sociale, doit épouser Pepe le Romano. Mais Magdalena, Amélia, Martirio, Maria Josefa- mère de Bernarda-, toutes n’ont qu’une pensée « se marier avec un beau garçon du bord de la mer ». Adela, la plus jeune des sœurs, donnera le signal de sa révolution des corps, « Je fais de ma personne ce qui me plaît!(…) Mon corps sera à qui je voudrais». Pour quelle fin… ?