VIA INJABULO

[ Via Katlehong Dance ]
Date(s) :  du 24 novembre 2022 au 26 novembre 2022
Horaire(s) :  20h
Danseurs : Thulisile Binda, Julia Burnhams, Katleho Lekhula, Lungile Mahlangu, TshepoMohlabane, Kgadi Motsoane, Thato Qofela et Abel Vilakazi
Musique : tbc
Lumières : Cárin Geada
Régisseur général : Alexander Farmer
Directeurs de projet : Buru Mohlabane et Steven Faleni (Via Katlehong)
Diffusion : Damien Valette
Coordination : Louise Bailly
Durée :  1h avec entracte

Première partie : Amala Dianor
Deuxième partie : Marco Da Silva Ferreira

La compagnie tire son nom du township de Katlehong dans l’East Rand, un des quartiers déshérités où est née la culture contestataire sud-africaine lors des affrontements des années 80’s. Alternative sublimée à la violence, peu de compagnies ont su créer et transposer sur scène, avec autant de joie et de générosité, l’énergie et la dimension frondeuse de la danse pantsula.
À partir de cette grammaire dansée hybride, jouissant d’inspirations multiples : danse zoulou, tap-dance, danses urbaines, danses néo-traditionnelles telles que le steps et le gumboots. l’isipantsula, le kuduro, la house dance et le top rock, la nouvelle pièce Via Injabulo poursuit, avec délectation et fantaisie, un travail artistique rédempteur avec la complicité des chorégraphes Amala Dianor et Marco Da Silva Ferreira, invités par la compagnie à enrichir et recomposer leur syntaxe à forte valeur émancipatrice.

Emaphakathini – Une pièce d’Amala Dianor
« Le métissage est une manière de repousser les frontières, de déplacer les lignes de séparation pour créer de nouveaux espaces.
Face à l’histoire de l’Afrique du Sud, je souhaite me concentrer sur ce principe de mouvement puis d’abolition des frontières. Je souhaite entrer dans ces « entre deux » (Emaphakathini en Zoulou), ces espaces augmentés et délimités mais extensibles à l’infini. Je m’appuierai sur la personnalité et l’histoire individuelle de chacun des interprètes des Via Katlehong et sur notre rencontre ; sur ce que ces personnes et leurs vies convoquent en moi. Je travaillerai à partir des nombreux rythmes qui pulsent en Afrique du Sud. Je chercherai les « entre-deux » des danses traditionnelles et de la danse urbaine, en m’appuyant cette fois sur le patrimoine technique des danses « Gumboots » et « Pantsula » Je serai à la recherche de nouveaux paysages visuels et organiques inclusifs de toutes les personnalités et de tous les corps, fragiles et puissants, qui composent ce magnifique groupe urbain des Via Katlehong. »

Amala Dianor

førm Inførms – Une pièce de Marco Da Silva Ferreira
« Pour mon travail avec les Via Katlehong, j’ai revisité les archives de mes créations précédentes. Je devais saisir les raisons de leur invitation pour trouver ce que mes pièces pouvaient apporter à cette collaboration (…) Dans ma formation de danseur et d’artiste, je me suis intéressé aux danses d’origine afro-américaine (popping, new style, krump, house dance) et au kuduro, un style venu d’Angola. (…) Le langage chorégraphique de la compagnie Via Katlehong vient essentiellement de l’isipantsula, un mot zoulou qui signifie « marcher ou bouger avec les fesses en saillie ». (…) Ces différents styles se fondent sur une énergie collective qui organise, transforme et libère les corps de toute règle.
J’ai imaginé des corps dotés de leur seul squelette, qui dansent et forment des figures osseuses et aigues. Si d’un côté l’idée semble macabre, de l’autre elle souligne la métaphore du corps comme un objet anthropologique portant en lui la mémoire du passé. Ces idées m’ont accompagné tous ces derniers mois, avec une envie croissante de réactiver cette composition fantaisiste et fantomatique ; et de la faire dialoguer avec les Via Katlehong. »

Marco Da Silva Ferreira