Un horizon comme ligne de fuite. Le désir dont parle Salia Sanou dans le titre de cette nouvelle pièce s’entend aussi bien dans la fuite, ce départ, que dans l’espoir d’un horizon qui s’ouvre. Des ateliers qu’il a menés dans des camps de réfugiés du nord du Burkina Faso et qui irriguent le spectacle, le chorégraphe a gardé le mouvement, la musique et le rythme comme formidables vecteurs d’un retour à la vie. Sur scène, des hommes et des femmes disent cette urgence, ce besoin du corps à braver l’attente et la peur, à reconquérir son espace dans une situation d’enfermement. Des lits de camp qui jonchent le sol aux mobylettes qui appellent à de possibles échappées, le spectacle pose, de façon plus universelle, la question des frontières. Il donne, à travers les états de corps, une vision de l’état du monde, à regarder les yeux rivés vers l’horizon.
Théâtre Louis Aragon
24 boulevard de l’Hôtel-de-ville
93290 Tremblay-en-France