Séducteur, suborneur, sans scrupules, sauvage, sourd aux lamentations des femmes abandonnées, aux menaces de leurs pères outragés comme à celles du ciel, Dom Juan le libertin n’écoute que ses plaisirs. Mais la destinée veille, et la vengeance de ses victimes attend son heure…
Qu’est-ce que le mythe de Dom Juan a encore à nous dire aujourd’hui ? Pour le metteur en scène flamand Guy Cassiers, le tourbillon des amours incessantes, l’étourdissement des séductions, la pâmoison des ingénues et l’entrain des marivaudages se nourrit aussi d’un soupçon de violence – tant physique que symbolique, politique et sociale… Mais que la fête commence !
Déjà complice de Guy Cassiers en 2015 et 2019, Emmanuelle Haïm retrouve ici une œuvre où sa passion mozartienne et la singularité des timbres du Concert d’Astrée font merveille. Après les souvenirs incandescents laissés à Lille par ses Noces de Figaro et un mémorable Così fan tutte, voici pour le centenaire de l’Opéra ce sommet de l’opéra mozartien – et de l’opéra tout court ! –, un monument léger à la vitalité légendaire.