Le blanc agit sur notre âme comme un silence, un rien avant tout commencement.
Vassily Kandinsky
Et si on brûlait nos peurs ? Non pas pour qu’elles disparaissent définitivement – elles seront toujours là – mais pour accepter qu’elles fassent partie de nos vies, les apprivoiser, s’en moquer pour s’en émanciper.
Seul en piste, Sébastien Wojdan, jongleur touche-à-tout des arts du cirque, continue de soulever la question de l’affranchissement et de la liberté. Se mettant à nu dans un face-à-face avec ses propres angoisses et ses doutes, il affronte la peur de mourir, de ne pas s’accomplir, de ne pas être aimé, d’être abandonné, exclu, ridicule voire de finir seul.
Après avoir couru 10 km à travers la ville, l’artiste se place au cœur d’un espace blanc immaculé, cloisonné par de hauts murs et peuplé d’objets du quotidien. La scène est alors transformée en un véritable laboratoire d’observation du vivant, du corps et de l’esprit. Ici, il étudie de près sa chair pour découvrir ce qui se trouve derrière, ce que l’on cache dedans.