Qu’est-ce qui fait bouger les danseurs d’Alice Ripoll ? Après les années noires vécues sous Bolsonaro, la jeunesse brésilienne reprend son souffle et retrouve l’espoir et la rage pour imaginer un avenir.
Après Cria et Lavagem, ses premières pièces, on retrouve la Brésilienne Alice Ripoll et sa compagnie de jeunes danseurs issus des favelas de Rio, dans un Brésil qui renaît de ses cendres. Comme à la croisée des chemins, entre le départ de Bolsonaro et le retour de Lula, la chorégraphe et ses onze interprètes questionnent le présent à travers les relations de l’individu au groupe et de l’intime au politique, d’un même geste. Une nation peut-elle s’engager délibérément sur la voie de sa propre destruction ? Que se passe-t-il lorsqu’une société fait le choix de la barbarie et de la guerre et que l’individu se retrouve impuissant ? Sommes-nous vraiment libres de nos choix ? Telles sont les questions qui agitent les corps ici présents dans une ambiance survoltée de fête, de rituels et d’affolement. Sur scène, les danseurs entremêlent des éléments de danse contact, de théâtre, de recherches vocales, de danses afro, de danses populaires du nord et du nord-est du Brésil. La nouvelle création d’Alice Ripoll danse les aspirations de la jeunesse de son pays à l’heure de la transition et tend un miroir à nos inquiétudes dans un contexte social mondial agité.Qu’est-ce qui peut faire bifurquer une trajectoire ?