L’incapacité pour un homme à parler de ses peurs, de ses blessures ; et les conséquences de ce mutisme sur les autres et sur soi-même. Lorsque le silence devient une frustration, il n’y a parfois plus que la violence pour lancer un appel à l’aide. Le carnage de l’industrie pharmaceutique, la tyrannie de la société patriarcale et bourgeoise, le féminisme nouveau, juste et radical, la violence de l’institution juridique, le racisme ordinaire, la maltraitance infantile, l’escroquerie en bande organisée, le suicide, voilà ce que je lis dans Le Malade Imaginaire. J’aborde cette histoire comme un drame et c’est ainsi que les mots de Molière me font rire, me touchent et m’en apprennent plus sur moi-même. Du rap, de la danse, du chant, de la musique live et de l’écriture contemporaine, au cœur du texte original de l’auteur, dans un rythme effréné, porté par 9 interprètes multigénérationnel, pour faire de ce Molière un thriller des temps modernes. Molière c’est la vie, la vraie. C’est la rue. Et la rue, c’est tout le monde.