Une créature protéiforme surgit dans un jardin à la française et affronte les obstacles qui entravent son itinéraire. L’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme proclame la liberté totale de circulation et d’installation des personnes : dans la réalité, les pratiques et juridictions sont loin d’être conformes à ce vœu pieux. Phia Ménard explore ici les pistes d’une salutaire utopie autour de cette aspiration.
Au moyen de formes chorégraphiques et plastiques minutieuses et radicales, il s’agit de reconsidérer toutes sortes de frontières, y compris mentales, qui nous assujettissent dans une société marchande, patriarcale, où la nature est supposée extérieure à notre essence humaine. C’est en étroite collaboration avec la chorégraphe et danseuse Marion Blondeau que Phia Ménard compose cette allégorie politique libératrice.