Virginie Despentes, artiste associée au Théâtre du Nord, réunit autour d’elle trois auteur·rices aux voix singulières et complémentaires – Julien Delmaire, Anne Pauly, Paul B. Preciado – pour l’écriture collective d’une pièce qui interroge le rôle de l’écrivain·e dans l’espace public, teste sa capacité à dénoncer, à émouvoir, à faire émerger de l’inédit, à esquisser des possibles. En France, le contexte social et politique est alors particulièrement violent, répressif et anxiogène : au printemps, les manifestations contre la réforme des retraites se multiplient ; l’été, les quartiers populaires s’insurgent après qu’un policier a tué le jeune Nahel Merzouk. De facto, le quatuor questionne le rôle de l’écrivain·e en temps de troubles et le traitement médiatique de nos réalités collectives. Écrire au bord de l’abîme, rendre les coups et soigner ses plaies. Combattre et consoler d’un même mouvement.