Lorsque la cadette d’une famille composée d’une mère et ses deux filles décide de prendre son envol, les liens qui unissent les deux sœurs sont ébranlés, et leurs souvenirs avec. À travers l’élément aquatique – l’eau comme fleuve de la mémoire ou la mer comme liquide amniotique – Penda Diouf et Silvia Costa plongent dans les abysses de la sororité.
L’aînée a toujours pris le relais de leur mère pour s’occuper de sa petite sœur, jusqu’au jour où cette dernière décide de quitter le nid. La grande sœur s’en inquiète et tente, inconsciemment, de la retenir. Et puis, il y a ce rêve étrange de la plus jeune : elles sont petites, à bord d’un bateau qui part à la dérive. Elle tombe à l’eau sous les yeux de sa grande sœur qui ne réagit pas.
À partir de cette métaphore puissante de la complexité de la sororité, les deux jeunes femmes, interprétées par Dea Liane et Pauline Parigot, remontent un fil entre souvenirs réels et fantasmés à l’occasion d’une balade en forêt. Sur une scène baignée par les vagues cristallines du compositeur Sandro Mussida, c’est l’heure de comprendre les liens qui les unissent, non seulement en tant que sœurs, mais aussi en tant que femmes partageant une histoire commune depuis les origines de l’humanité.
Avec le Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national.