Œuvre pour 35 instrumentistes créée en 1964, In C – En do majeur en français – de Terry Riley, est l’un des actes fondateurs de la musique minimale. Avec une partition composée de 53 phrases musicales, In C est pionnière quant à l’utilisation radicale du procédé de répétition. Comme pour preuve de son potentiel musical illimité, In C a été proposé dans de nombreuses versions par des musiciens électroniques, un collectif d’instrumentistes malien, un orchestre de cent-vingt-quatre musiciens.
La version qu’en propose aujourd’hui la Novia est inédite : le collectif interprète In C avec des instruments caractéristiques de son champ de recherche, les musiques traditionnelles. Vielles à roues, cabrette, chabrette, cornemuse, béchonnet, violons, tambourin à cordes et banjo apportent un nouvel éclairage à l’œuvre de Terry Riley. Cette interprétation questionne les similitudes formelles et acoustiques entre musiques traditionnelles et contemporaines. Elle valorise la richesse des timbres et provoque une perte des repères dans l’espace et la durée. La démarche de la Nòvia rappelle celle d’artistes comme Erik Satie, Steve Reich et Claude Debussy : eux aussi mêlaient des influences traditionnelles à leurs recherches.
LA NÒVIA
La Nòvia – la jeune mariée en occitan – est un collectif de musiciens, basé en Haute-Loire et créé en 2009 par trois musiciens : Yann Gourdon, Pierre-Vincent Fortunier et Guilhem Lacroux. Aujourd’hui, ce collectif d’une quinzaine d’artistes, enseignants et théoriciens, se réunit pour coordonner leurs efforts et leurs réflexions autour des musiques traditionnelles et/ou expérimentales.
dans le cadre des 40 ans du Centre Pompidou