Sous nos yeux, Anton, qui se dit acteur, raconte sa vie rocambolesque. Invente-t-il ? Anton brouille les pistes, commente abondamment l’humanité, « délire en formule 1 ». Il cherche à sauver sa peau en baratinant brillamment ses geôliers djihadistes ou services secrets américains. Ce monologue écrit par Dieudonné Niangouna pour Frédéric Fisbach est une adresse vertigineuse, échevelée, poétique et insolente au monde contemporain.
En 2014, Frédéric Fisbach demande à Dieudonné Niangouna un texte qui servirait d’exutoire à leur colère partagée contre le monde tel qu’il ne va pas. Quelques mois plus tard l’auteur congolais livre un pamphlet qui dresse un sévère état des lieux du monde contemporain, humour non exclus. Dieu, notamment, en prend pour son grade, lui qui à la fin des années 60, quand Anton, le personnage principal, grandissait en banlieue, ne « pesait pas lourd », pas encore…