Après avoir présenté au Centre Pompidou 69 Positions (2014) et 7 Pleasures (2015), Mette Ingvartsen propose 21 Pornographies, nouvel opus de sa série de pièces dédiée à une recherche sur la sexualité et la pornographie dans nos sociétés actuelles.
En 1785, le Marquis de Sade déclare que la nature des passions humaines explique, sinon autorise, le crime. Cette ambivalence entre plaisir et cruauté nourrit la réflexion de la chorégraphe danoise pour ce solo. Qu’autorise la pornographie ? Sachant que le mot puise ses origines dans le terme grec pernanai signifiant vendre, elle associe pouvoir et violence à la sexualité. Mette Ingvartsen explore ses effets à travers une série de matériaux érotiques et affectifs : les expressions de la cruauté, la précision clinique, la violence et la douleur, le rire, l’excitation. Le mélange des actions et des descriptions narratives créent une chorégraphie spéculative dont le spectateur ressent les sensations imaginaires et viscérales.
METTE INGVARTSEN
Néé en 1980 à Copenhague, Mette Ingvartsen étudie à Amsterdam, puis à Bruxelles où elle est diplômée de P.A.R.T.S. en 2004. Depuis 2002, elle a monté Solo Negatives, Manual Focus (2003), Out of Order (2004), 50/50 (2004), The Making of the Making of (2006), Why We Love Action (2007), Where is my privacy (2009) et It’s in The Air (2008) en collaboration avec Jefta van Dinther, Evaporated Landscapes (2009), Giant City (2009), All the way out there (2011), The Artificial Nature Project (2012). Elle a récemment présenté au Centre Pompidou 69 Positions (2014), 7 Pleasures (2015) et to come (extended) (2017), version augmentée de sa pièce to come (2005). Depuis 2005, elle œuvre au projet collaboratif Everybodys développant des stratégies open source, dont l’objet est de produire des jeux et des outils de développement utilisables par tous. Elle fait partie du collectif Coco qui a présenté en 2008 Breeding, Brains and Beauty, performances de Jan Ritsema et Bojana Cvejic. De 2017 à 2022, elle rejoint l’équipe artistique de la Volksbühne . Berlin, sous la direction de Chris Dercon.
