Artiste japonaise, elle étudie le ballet classique dès l’enfance, elle devient très vite une danseuse captivante chez Philippe Decouflé, Angelin Preljocaj ou James Thierrée, elle est ensuite l’assistante de Sidi Larbi Cherkaoui au cinéma, devient soliste pour Guy Cassiers avant de créer son premier spectacle Noctiluque à Vidy-Lausanne en 2008.
Elle entame aujourd’hui une nouvelle collaboration avec la Maison des Arts en tant qu’artiste associée.
Après avoir fait danser son père, en dévoilant, avec beaucoup de délicatesse, une nouvelle part de ses racines et de ses liens avec lui dans « Je danse parce que je me méfie des mots », elle crée « Embrase-moi », une performance sur l’amour avec son compagnon Théo Touvet, présentée parallèlement cette saison.
Dans ce dernier solo, « Robot, l’amour éternel », Kaori Ito amorce un travail plus introspectif sur la solitude et la mort. Elle y cherche à travers l’envahissement des robots dans nos vies, « la charnière entre l’humanité et l’inhumanité, entre l’animé et l’inanimé ».
Qui est, en vérité, l’instrument de l’autre?
A travers une série de carnets de bord de son quotidien, écrits pour prendre du recul, transparait le paradoxe absurde d’une routine vécue toujours trop vite et de plus en plus vite !
Égrenant des fragments de ses carnets intimes, questionnant la sensualité des corps et la finitude de l’existence, Kaori Ito joue, en scène, avec des moulages de parties de son anatomie. Elle porte ainsi un regard grave et insolite en cherchant à apprivoiser la mort. Eros et Thanatos se questionnent par la sensualité des corps. « La respiration, c’est la danse » dira-elle.