Dernier volet d’un triptyque initié avec Sa Prière et Horion, 3 clôt une réflexion sur le langage du geste, et ouvre des horizons insensés. Dans cette pièce de science-fiction, Malika Djardi nous emmène sur des terres dévastées pour mieux repenser nos sensations et nos émotions.

Dans un futur indéterminé, sur une terre devenue stérile, où même l’air est irrespirable, trois femmes tentent de sauver l’humanité ; elles semblent attirées par un étrange monolithe… Ici, la science-fiction est un prétexte pour rebattre nos connaissances. On sait l’appétence de Malika Djardi pour la recherche d’un langage nouveau, cette envie de rapprocher des sujets a priori incompatibles. La première partie de ce spectacle déroule le récit de façon « classique », tandis que la seconde s’apparente à une conférence scientifique. La fiction est ainsi confrontée au documentaire. 3 est aussi une pièce où le mouvement dialogue avec la matière. Une danse narrative, abstraite, nourrie de langue des signes ou d’arts martiaux, jouée sur une musique des plus expressives, telle la bande originale d’un film. De ces contrepoints surgit alors le rituel d’une humanité naissante.