Quelqu’un arrive et je ne me connais plus

[ Ferdinand Barbet ]
Reprise
Date(s) :  du 12 octobre 2018 au 20 octobre 2018
Horaire(s) :  > Les Bacchantes suivi de Narcisse
vendredi 12 à 19h30, samedi 13 à 18h30, dimanche 14 à 15h30 et samedi 20 octobre à 18h30
> Les Bacchantes d’après Euripide
mardi 16 à 20h30 et mercredi 17 octobre à 19h30
> Narcisse de Ferdinand Barbet
jeudi 18 à 19h30 et vendredi 19 octobre à 20h30
Mise en scène : Ferdinand Barbet, Le collectif 17
Avec : Salim-Éric Abdeljalil, Louise Dupuis, Benjamin Dussud, Lucas Gentil, Éloïse Hallauer, Lucile Oza, Camille Soulerin, Potochkine (Pauline Alcaïdé, Hugo Sempé)
Musique : Potochkine
Scénographie : Cassandre Boy
Public :  Adultes

Deux pièces, un diptyque, reliées par une scénographie, une distribution et une bande originale communes. Une épopée qui s’étend sur une période longue de 2500 ans pendant laquelle les hommes s’efforcent de dresser des murs entre eux.

Il y a d’abord Thèbes, l’antique cité, terrorisée par l’apparition d’un nouveau culte, celui de Dionysos. Thèbes qui refuse d’ouvrir ses portes et de laisser entrer cette religion ambigüe qui prétend modifier les moeurs et les coutumes d’un peuple dont les traditions s’enracinent dans des temps déjà très anciens.

Dans un second temps, il y a le bosquet légendaire de Narcisse, territoire métaphorique impénétrable dont tout corps étranger est irrémédiablement exclu. Un havre de solitude à l’intérieur duquel Narcisse se noie dans son propre reflet, terriblement immobile, terriblement piégé par le regard scrutateur de sa propre image, sa propre convention, condamné à répudier tout ami ou amant qui ne soit pas lui.

Des murs, il y en a en béton et en fer, séparant les pays, marquant les frontières, signalant la crainte que des voisins peuvent s’inspirer. Mais des murs, il y en a aussi qui sont à l’état d’idée, qui nous empêchent de nous aventurer trop loin. Qui nous prémunissent de l’influence des autres. Qui préservent notre soi-disant identité. Ce sont des murs… Nous en bâtissons de toutes sortes. Et même si mon réflexe premier, en tant qu’artiste, aurait été de détruire ces murs par le discours, j’ai pris le parti d’interroger leur raison d’être. La « différence » déploie des mécanismes de peur et de fascination dont je cherche à rendre compte par le théâtre, par ce double spectacle et par ces deux sociétés que les époques divisent mais qui partagent le même besoin d’air, de mouvement et de dialogue renoué.