Dans un cirque vide, un directeur de salle, ancien imprésario, cherche quelle histoire, quel numéro pourrait intéresser le public aujourd’hui. Il se remémore l’histoire d’un trapéziste qui ne vivait que pour son art, qui mangeait et dormait sur son trapèze, et qui tout d’un coup a été saisi par le doute sur le sens de son travail et de sa vie : « Avoir seulement cette barre dans les mains… est-ce une vie ? » Où vivre ? Tenter d’inventer sa vie, tenter de ne pas reproduire le mouvement de la normalité… Où vivre ? Très haut, très bas ? Comment regarder la réalité ? La tête droite, à l’envers… ? Éveillé ou avec des rêves ?
Kafka a écrit beaucoup de textes et de personnages en rapport avec le cirque, la piste, les cages, la prouesse, le risque, l’animalité ou la monstruosité. Un des aspects de l’amour de Kafka pour le cirque est que le cirque crée une petite communauté, un lieu où chacun existe et vit avec d’autres, et toutes les questions politiques – au sens strict, la politique étant ce qui définit, la vie en commun – peuvent s’y poser. Les écrits de Kafka montrent à la fois les questions soulevées par cette vie en commun, les conflits qui en découlent , et pourtant sans nécessité. Il s’agit toujours de « trouver une issue » avec les autres.
Kafka dans les villes réunit des artistes du monde de la musique, du cirque et du théâtre, une communauté de 15 personnes qui partagent le même espace circulaire.