Fanny de Chaillé s’intéresse avant tout à la langue, aux espaces qui se trament derrière elle, cachés derrière des aspects prêts à l’emploi et ses images dramatiques stéréotypées. Un travail qu’elle a initié – sans souci du genre artistique : théâtre, danse ou performance – avec des pièces telles que Karaokurt (un karaoké de la célèbre Ursonate de Kurt Schwitters) et Le Voyage d’hiver, un travail à la fois de lecture-performance et de réécriture à partir du texte éponyme de Perec. La langue se travaille non pas à l’endroit de l’interprétation mais là où il est possible de la faire résonner comme un objet plastique, de la faire entendre comme un jeu de sens multiples.
Alexandra Baudelot – mouvement.net