Les 20 ans du Théâtre Garonne
Un temps pour inventer, selon un autre tempo.
Ouverte dès le 13 mai 2008, cette vingtième saison nous conduira jusqu’au mois de juin 2009 et décline ainsi quatre « vraies » saisons : printemps et automne 2008, hiver et printemps 2009.
Un temps pour fêter avec éclat toutes ces années passées, pour regarder celles à venir, pour prendre le temps,sans mesure ; pour dépolyer nos scènes, et y affirmer le sens de ce que nous avons en commun, vivre, penser, œuvrer les uns les autres.
Un temps pour donner sa pleine mesure au projet que nous développons dans un théâtre récemment reconfigré autour de quatre bâtiments, nourris par leur histoire autant que par leur destination nouvelle.
Et dans cette saison bordée par les amples perspectives du Théâtre du Radeau et le « manque de place » de Christoph Marthaler, place aux artistes qui trouvent ici un havre pour prendre le temps de travailler et accompagnent plus intensément la vie du lieu.
Place à la pure jubilation du jeu donné par les compagnies De Koe, Tg Stan, Needcompany.
Place à la danse, incarnée par des personnalités diverses, contradictoires : Meg Stuart, Josef Nadj, Raimund Hoghe, Caterina Sagna, Régine Chopinot…
Place au verbe porté haut par Valère Novarina, Pierre Michon ou Laurent Mauvigner.
Place aux spectateurs qui trouvent en Garonne un lieu propice à des écahppées artistiques peu communes, comme le confirme le succès des inettendus week-end in extremis.
Un temps pour s’ouvrir de nouveau à la présence régulière de la musique ; pour inviter à la découverte, la reconnaissance, d’un peu de l’incroyable richesse et diversité du demi-siècle musical écoulé. Mais aussi, au fil des saisons, pour affirmer le souci de retrouver ce qui dans le travail des compositeurs et des metteurs en scène, de la parole au chant, participe de la ressaisie de l’oeuvre lyrique.
Un temps pour entreprendre quelques équipes nouvelleset croiser, à l’orée des plateaux, l’univers de plasticiens tels que William Kentridge, Miquel Barceló, Daniel Buren, Anne Bean, Mark Lewis, Erhard Stiefel ou les concept loufoques de l’Art Tangent.
Vingt ans : « Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie… », a écrit Paul Nizan. Gageons que nos vingt ans soient la plus belle saisons de votre vie de spectateur… au moins jusqu’à la saison prochaine !