Emilie Lemardeley est une artiste au parcours atypique. Après avoir fait hypokhâgne-khâgne, Sciences-Po puis l’Ecole du Louvre, elle part à Londres et travaille dans des galeries d’art contemporain et des maisons de vente aux enchères. En -rentrant, elle développe sa créativité au sein de l’Ecole Olivier de Serres à Paris et se consacre à ses propres créations depuis 2012. 

Travaillant presqu’exclusivement l’association verre-métal, Emilie Lemardeley cherche à révéler la vie de la matière à travers un travail sur l’éclat, la transparence et le reflet. Lauréate dès 2010 à la Fêtes des Lumières de Lyon, alors qu’elle est encore étudiante, Emilie Lemardeley présente une œuvre interrogeant le spectateur sur sa vision. Elle emprisonne le reflet de la lumière électrique de manière infinie grâce un système de caisson de miroirs sans tain. Emilie Lemardeley a alors d’ores et déjà trouver sa ligne directrice : reflet, lumière, éclat, seront les leitmotivs de ses travaux à venir. 

En 2014, elle est à nouveau lauréate d’un concours, 1% artistique, lancé par la ville de Vitry-sur-Seine. À nouveau, la -lumière est au cœur de son travail. Le regardeur se trouve interrogé sur la place du symbole, ici électrique, dans notre société. -Proposant une cage tout autour d’un poste transformateur qu’elle doit embellir et masquer, Emilie Lemardeley joue avec le langage électrique qu’elle revisite, en associant les sigles électriques de manière anachronique et inhabituelle. Elle fait ainsi naître un nouveau poème, qui -s’illumine la nuit avec un jeu d’éclairages colorés. En 2016 et 2018, Emilie Lemardeley réalise des œuvres d’art pour Eiffage -Immobilier dans les halls de deux ensembles de logements parisiens. C’est l’occasion de jouer avec la lumière naturelle et électrique pour illuminer des globes en verre soufflé réalisés à la main. Le verre coloré projette ainsi dans l’espace des reflets qui animent les lieux de passage. Enfin, depuis 2018, Emilie Lemardeley travaille sur des -expérimentations entre lumière et couleurs, métal et résine, au sein de son atelier clamartois. La lumière devient matière -colorée. Emilie Lemardeley travaille de grands maillages métalliques dans lesquels elle vient couler de la résine colorée qu’elle teinte et modèle à la main à l’aide de ses spatules et de ses pigments. Véritable ode à la couleur et à la matière, ses sculptures jouent avec l’espace et la lumière naturelle des lieux dans lesquelles elles sont placées. Ses sculptures sont -vendues par la Galerie Avant Scène à Paris et la galerie Cuturi à Singapour. 

Ses sculptures proposent une expérience spatiale aussi bien que méditative. Pour Emilie Lemardeley, « ses sculptures sont un appel à une nouvelle introspection, une plongée en nous-même pour y découvrir notre énergie vitale, notre force intérieure qui nous relie au monde, pensées comme un grand tout. »  En 2019-2020, elle est missionnée par la SPLA Panorama pour réaliser une œuvre pour le nouveau quartier de la ZAC Panorama, à Clamart. Emilie Lemardeley propose d’évoquer l’élan vital de ce nouveau quartier avec une forme dynamique, en diagonale et en lévitation au dessus d’un bassin d’eau. Cette œuvre qui projettera ses flux lumineux sur la place, sera à la fois un totem et un symbole pour ce nouveau quartier. L’œuvre aujourd’hui réalisée, est stockée dans son entrepôt en Normandie en attendant la fin de la pandémie et sa future inauguration. 

En parallèle de l’œuvre d’art, la SPLA demande à Emilie Lemardeley la conception et la réalisation d’un mobilier urbain pour la ZAC. Il s’agit de dessiner un mobilier à l’identité forte pour le lieu et en corrélation avec l’œuvre d’art. Emilie -Lemardeley -dessine et fait réaliser des grilles d’arbre, garde-corps et bordures de pelouses qui reprennent le thème de l’envol et le -maillage de l’œuvre d’art. En 2020-2021, Emilie Lemardeley signe également la réalisation de deux sculptures pour Eiffage Immobilier dans le cadre de la charte « un immeuble, une œuvre » pour des logements à Clamart. Ces œuvres sont en cours de réalisation. À nouveau, son travail se porte sur l’évocation d’un élan vital à travers le rayonnement de l’œuvre dans -l’espace.