ARIANE ET BARBE-BLEUE

[ Dukas ]
Nouvelle production
Date(s) :  du 28 janvier 2022 au 3 février 2022
Horaire(s) :  Vendredi 28 janvier à 20h, Dimanche 30 janvier à 15h00, Mardi 1er et Jeudi 3 février à 20h
Direction musicale : Jean-Marie Zeitouni
Mise en scène : Mikaël Serre
Décors, costumes et animations : Nina Wetzel
Vidéo : Sébastien Dupouey
Lumières : Michaël Wetzel
Dramaturgie : Jens Hillje
Assistanat à la mise en scène : Elizabeth Calleo
Assistanat aux costumes : Marie Brandt
Ariane : Catherine Hunold
Barbe-Bleue : Vincent Le Texier
La Nourrice : Anaïk Morel
Sélysette : Héloïse Mas
Ygraine : Clara Guillon
Mélisande : Samantha Louis-Jean
Bellangère : Tamara Bounazou
Papageno : Michael Nagl
Alladine : Nine d'Urso
Durée :  2h30 avec entracte
– Oh ! Je vois l’eau qui tremble au-dessus de nos têtes !..
Non, non, c’est la lumière qui vous cherche !…ARIANE ET BARBE-BLEUE

C’est un mythe qui hantait depuis des siècles l’inconscient collectif : l’homme qui retient les femmes prisonnières au fond de son château. L’homme à la barbe teinte du sang de ses victimes. Perrault donna son nom à l’un de ses contes : La Barbe bleue.

À l’aube du 20e siècle, Dukas lui consacra son unique opéra. Sur la poésie brûlante de Maeterlinck, ce conte musical ajoute à l’histoire un corps étranger : Ariane, tout droit sortie de la légende de Thésée, qu’elle aida à trouver l’issue du labyrinthe et à vaincre le Minotaure. Il introduit Ariane comme un fil lumineux dans le château de Barbe-Bleue.

En pénétrant dans ce dédale de couloirs et de portes, de caves et de voûtes, Ariane n’a qu’une idée en tête : ouvrir la dernière porte pour libérer les prisonnières. Mais la lumière bute sur les contradictions de l’âme humaine. Et dans ce monde souterrain où Barbe-Bleue brille par son absence, l’héroïne découvrira ce que la liberté peut avoir d’effrayant.

D’une densité et d’une profondeur musicales inouïes, la partition de Dukas porte la marque de Wagner et Debussy. Le chant y est sans cesse submergé par l’orchestre, à l’image de ce château sombre, où l’eau tremble au-dessus de nos têtes et menace de nous engloutir.

Après avoir signé un iconoclaste Offenbach Report, Mikaël Serre est de retour à l’Opéra national de Lorraine. Ce metteur en scène franco-allemand ne tait rien de nos zones d’ombre, labyrinthes intérieurs et autres monstres qui sommeillent en nous. Partant à l’assaut du château de Barbe-Bleue, il interroge notre besoin d’être sauvés et le prix auquel nous sommes prêts à sacrifier notre liberté.