Pour soigner leur mère malade, deux orphelins décident de chanter sur la place du marché afin de gagner l’argent qui leur permettra d’acheter du lait. Mais le cruel Brundibár les poursuit pour les en empêcher. Il faudra l’aide des enfants des rues, d’un oiseau, d’un chat et d’un chien savant pour venir à bout du tyran.
Sous le nom de Brundibár se cache l’une des pages tragiques de l’art lyrique du XXe siècle. Créé clandestinement dans un orphelinat à Prague en 1942, l’opéra de Hans Krása fut donné à plusieurs reprises dans le camp de Terezín, donnant lieu à un documentaire. Hélas, ce film fut exploité à des fins de propagande par les nazis qui l’utilisèrent pour tromper le Comité international de la Croix-Rouge en visite déléguée.
Les metteuses en scène Suzie Baret-Fabry et Pénélope Driant revisitent le conte à la lumière crue de l’Histoire. Avec un groupe d’enfants et d’adolescents de six à seize ans, elles font de cette œuvre un chant de résistance contre l’oppression.