L’histoire d’un jeune paysan français, Tristan Deslandes, capturé, libéré, puis adopté par des pirates en 1717, permet de traverser l’âge d’or de la piraterie dans une fresque très documentée, empreinte d’une grande fraîcheur mais dépourvue de naïveté.
Il s’agit ici d’une ode à l’invention politique, portée par l’aspiration à un monde égalitaire et véritablement démocratique, aux effluves libertaires et parfois violents. Dans une langue bigarrée, joliment teintée de réalisme poétique, des jeunes comédiens habités, bondissants ou hagards, mettent le feu aux poudres. Un souffle insurrectionnel court du plateau à la salle, qui promeut, contrairement aux idées reçues sur cette confrérie, exigence éthique et ambition humaniste : une agora réjouissante et exemplaire.