Le point de départ de ce projet était l’enfance.
Et plus précisément l’enfance comme période de construction et de fabrication de soi.
Je ne sais plus comment est apparue l’idée d’une société futuriste dans laquelle des robots humanoïdes seraient intégrés à notre quotidien.
A quoi cette identité artificielle pouvait-elle me confronter et en quoi pouvait-elle éclairer le thème de l’enfance ?
Il ne s’agissait pas de travailler sur les dérives de l’intelligence artificielle ou de mettre en scène une énième révolte des machines. Ces thèmes sont estimables mais je cherchais plutôt à faire l’expérience de cette possible coprésence entre une humanité dite « naturelle » et une autre « reconstruite » ou artificielle.
Cette identité « artificiellement humaine » serait-elle si fondamentalement différente de celle « naturellement humaine » ?
En cohérence avec ces questionnements, j’ai eu envie d’adopter une forme fragmentaire et de proposer un ensemble de petits récits, où se croisent des enfants et des robots.
Joël Pommerat