Les deux spectacles présentés par The Wooster Group puisent dans des matériaux audios et visuels réalisés dans les années 1970 aux États-Unis. La ferveur de l’engagement, la place des femmes, la quête d’un autre vivre ensemble sont au cœur de ces deux propositions.
Mêlant genres et disciplines, The Wooster Group travaille avec un matériel sonore préexistant. L’album source de cette nouvelle création, réalisé en 1976, est un ensemble de vingt pistes aux allures d’hymnes, de témoignages et de marches enregistrées par les sœurs de la communauté Shaker. Créée au 18e siècle en Angleterre, Shakers est une secte religieuse installée à Sabbathday Lake, aux États-Unis, qui prône notamment le pacifisme et l’égalité des sexes. En 1980, Elizabeth LeCompte, Kate Valk et d’autres membres du Wooster Group avaient rencontré Sœur R. Mildred Barker, membre de cette communauté. Avec cette performance, The Wooster Group se réapproprie un répertoire musical d’une grande pureté. Les comédiens dansent et interprètent ces chants synonymes de joie, sans aucune intention historique, religieuse ou anthropologique.