Le marronage, ce sont ces modes de résistance et de rébellion des personnes esclavagisées et des populations déportées. Pour Bintou Dembélé, certaines danses de rue sont empreintes de cet héritage à l’instar du voguing né dans les clubs LGBT+ de New York, du hip-hop du Bronx, ou encore de l’electro dance issue de la contestation sociale à Clichy-sous-Bois.
Pour G.R.O.O.V.E., la chorégraphe réunit vingt-cinq interprètes de ces street dance, une chanteuse et un musicien pour une déambulation chorégraphiée comme un long rituel. Moments live et séquences vidéo détournent Les Indes galantes, un opéra baroque à la gloire des comptoirs coloniaux dont Bintou Dembélé tord le message originel. Investissant les espaces du théâtre, son art fait battre en nous pulsations et pulsion de vie.
Avec le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du plan hip-hop.