HARLEM QUARTET

[ Élise Vigier ]
Création
Date(s) :  du 9 novembre 2017 au 11 novembre 2017
Horaire(s) :  21h
Adaptation et mise en scène : Élise Vigier
Traduction, adaptation et dramaturgie : Kevin Keiss

Hall commence à raconter pour son fils, pour que son fils sache que son oncle Arthur était un type noir, musicien et homosexuel et que c’était un type bien. Elise Vigier

Harlem Quartet, c’est Hall Montana qui se souvient, qui raconte et retrace la vie de sa famille, de ses amis, une communauté noire américaine vivant à Harlem dans les années 50/60. La famille Montana élève ses deux fils : alors que Hall s’apprête à partir pour la guerre de Corée, Arthur se prend de passion pour le gospel et chante avec ses amis Crunch, Red et Peanut. Cette famille fait la connaissance de Julia, une fillette évangéliste qui prêche avec ferveur dans les églises et de Jimmy, son petit frère délaissé par ses parents. Mais un drame va se nouer qui changera à jamais le destin des personnages. . . . Harlem quartet est un hymne d’amour vibrant, un chant d’amour de Hall à son jeune frère, mort à l’âge de 39 ans, et à ses proches…
Et au milieu de tout cela, il y a les chants de gospel à la gloire de Dieu, le combat pour les droits civiques, la violence et le sexe. L’écriture sensuelle de James Baldwin, rythmée par les cris poignants du gospel, nous entraîne ainsi dans un Harlem traversé par l’amour, la religion, la souffrance. Une atmosphère poétique, un grand récit sur la destinée humaine.

J’ai lu ce roman il y a longtemps, il m’avait totalement marqué, il s’étai t inscrit en moi comme peu de livres l’ont fait.
L’amour, la violence, la fraternité. La famille, mais plus amplement la bande de gens avec laquelle on vit. L’amour qui échappe sans cesse aux êtres et à toute définition et qui pourtant est là, dans l’air, dans la disparition, dans les corps, dans la musique peut-être, dans la liberté ?
Aujourd’hui j’ai envie de l’adapter au théâtre. Mais pour ce faire, i l me semble nécessaire de passer un temps sur les traces de ce quartet, à Harlem, aller écouter et capter, au sens propre, ces chants et cette mémoire, c’est-à-dire essayer de saisir ce qu’ ils peuvent nous raconter aujourd’hui et comment s’en servir sur scène ensuite.
J’ai pensé à comment raconter cette histoire : Hall – narrateur nous ballade dans sa mémoire, dans son histoire comme dans une ville. Il nous fait visiter son cerveau.

Elise Vigier