Pour certains, la musique de Gershwin est associée à celle de films musicaux produits par Hollywood à la fin des années trente. Pour d’autres, sa musique scintille autant que les néons de Broadway, où elle a souvent été jouée. Pour d’autres enfin, impossible de dissocier le travail de Gershwin du domaine du classique, en regard de son opéra Porgy and Bess. Aujourd’hui encore, les détracteurs du compositeur américain se plaisent à ôter à son œuvre inclassable tout nature savante, préférant l’associer à la culture populaire.
Pétrie d’influences issues du jazz, du klezmer, du classique et de la comédie musicale, la musique de Gershwin fédère, apporte de l’optimisme tout en s’appuyant sur des partitions aux motifs complexes. Cet univers musical a suscité l’intérêt de Thomas Hauert et de sa compagnie ZOO, dont le travail explore les analogies et les interactions entre la musique et le mouvement.
Les interprètes s’emparent du Concerto en fa de Gershwin, dont ils ont mémorisé les versions pour piano et pour orchestre. Les danseurs se livrent à une série d’improvisations structurées, pour souligner la gamme d’interprétations que les corps en mouvement peuvent donner d’une seule et même œuvre. Le résultat donne lieu à un joyeux déferlement d’optimisme et de joie de vivre.
Avec l’Ircam