Dans Italienne scène et orchestre, Jean-François Sivadier nous propose de suivre les répétitions de la Traviata, l’un des opéras les plus populaires de Verdi, traduisant par là même, son désir de s’adresser à un large public à travers des formes jubilatoires qui ne cessent d’interroger ce que créer et représenter veulent dire.
Le spectateur devient protagoniste du travail en cours, témoin-acteur des répétitions de cet opéra. Mis en jeu comme choriste sur la scène, puis comme musicien dans la fosse d’orchestre, il plonge au coeur du processus de création et assiste à l’éternelle petite guerre entre le plateau et la fosse, les mots et les notes, le metteur en scène et le chef d’orchestre. Le spectacle conçu comme une déclaration d’amour et de guerre au monde de l’opéra, nous fait ainsi découvrir l’univers des coulisses, où tentent de s’accorder les ego des chanteurs, du metteur en scène, du chef d’orchestre, les aléas de la technique et l’enfer du planning.
Avec cette mise en abîme du théâtre, cette abolition de la frontière entre acteurs et spectateurs, Italienne scène et orchestre, se vit avant tout comme une véritable expérience.