Les Frères Karamazov est un roman à tiroirs, réunissant intrigue policière, histoires d’amours et exposés métaphysiques. Les personnages inoubliables, déchirés par leurs conflits intérieurs, recherchent une vérité qui n’a rien à voir avec une quête de la raison.
Il y a les fils légitimes, brillants de passion et de questions : Dimitri l’amoureux passionné, Ivan le philosophe, Aliocha le mystique. Face à eux se place le bâtard, Smerdiakov, cynique et haineux, dégoûté par sa condition de domestique. Au hasard de la vie, ces quatre frères se retrouvent dans la ville paternelle et se construisent tant bien que mal, entre amour et abjection filiale. En proie aux questionnements de la vie, de la chair et de la foi, ils se heurtent à un père bouffon et jouisseur, face auquel aucune de leur ligne de vie ne tient. Le meurtre, qui fait vriller le roman philosophique en roman policier, met cette fratrie tourmentée face à la question de la responsabilité. Qui est coupable, celui qui porte le coup, ou celui qui n’empêche pas que le coup soit porté ?
Jean Bellorini reprend son exploration d’œuvres littéraires narratives en s’emparant de l’ultime chef-d’œuvre de Fiodor Dostoïevski. Entouré de sa troupe de comédiens-musiciens-chanteurs, rejoint par de nouveaux artistes, accompagné de Camille de La Guillonnière pour l’adaptation et en collaboration avec le traducteur André Markowicz, il souhaite rendre toute la force poétique et lyrique de l’œuvre.