Un discours sur l’harmonie des sphères, une chute dans un corps amoureux, les bras de Didon, la mélancolie d’une biche, une machine célibataire, de la sauvagerie et des petites morts, un abandon et une tragédie.
Samuel Achache, Jeanne Candel et Florent Hubert reprennent Le Crocodile trompeur / Didon et Énée, fruit de leur première collaboration plébiscitée par le public et consacrée par le Molière du théâtre musical en 2014.
« Aimer – quitter – dévorer – se laisser mourir ». Ici, la passion des sentiments dévorants se vit intensément, portée par la musique baroque de Henry Purcell volontairement déstructurée. Cette œuvre collective explose les codes de l’opéra, cherche le point d’équilibre où musique et action théâtrale sont indissociables.
Dans un espace inspiré d’un tableau de Brueghel, acteurs-chanteurs-musiciens déploient la légende du Troyen Énée, fondateur de la nation romaine, qui tombe dans les bras de la reine de Carthage Didon. Fin tragique annoncée. Un « opéra bricolé », à fleur de peau, qui oscille entre le minimalisme et le spectaculaire, entre l’allégorie et le réalisme de la représentation.