Phia Ménard fait une lecture contemporaine de cette histoire d’amours adolescentes, transgressive et tragique. Transposée dans un EHPAD, où les corps vieillissants sont toujours en proie à la passion, cette œuvre magnétique se déploie dans une scénographie qui devient chorégraphique.
L’opéra de Philip Glass s’inspire directement de l’adaptation cinématographique de Jean-Pierre Melville de 1950 du roman de Cocteau. La musique répétitive et continue, interprétée par trois pianistes présents sur scène, crée une forme de transe. Plaçant musiciens et interprètes dans un espace spectaculaire en mouvement constant, Phia Ménard nous invite à entendre et voir la palpitation du désir et la puissance de l’imaginaire chez l’être humain qui, jusqu’à sa dernière heure, reste émerveillé, amoureux et jaloux !