On a dit de Carver qu’il était le Tchekhov américain. Pas de samovar chez Carver mais des litres de Gin, comme chez le dramaturge russe le drame ne se joue pas que dans les mots mais aussi dans les silences, les non-dits.
Ainsi l’étrange impression parfois qu’il n’y a pas de drame, du moins en apparence. Son thème de prédilection : le couple.
Il met toujours en scène le moment où ça vacille, où sous les apparences le malaise s’insinue, comme un poison.
Six nouvelles sont ici adaptées pour huit comédiens interprétant chacun deux rôles, chacun devant s’accorder, comme en musique et malgré les désaccords de leurs personnages, à deux, à quatre, à huit.
Guillaume Vincent