Moscou, 1950. La ville est en ébullition, des paradoxes à chaque coin de rue. Croissance folle, les quartiers poussent, le progrès s’installe et le confort suit. L’expansion heureuse d’un communisme coloré. Les grands ensembles comme réponse architecturale à la transformation sociétale. La cuisine équipée comme horizon. Le capitalisme occidental agit en modèle- repoussoir. Tant jalousé, tant détesté.
Moscou Paradis installe ses personnages sur cette trame d’une société en mouvement et suit une bande de moscovites bien décidés à faire valoir leur droit à un logement dans le tout neuf Quartier des cerises. Un apparatchik décide de s’offrir un rutilant quatre pièces, spoliant ainsi la jeune Lidotchka et son père de leur rêve immobilier. Le système semble alors se liguer contre eux. Le concierge Babarachkine refuse de leur donner les clefs et les murs de l’appartement commencent déjà à être abattus. Solidarité, les habitants du quartier vont unir leurs forces et empêcher la manigance. Ils profiteront du concours d’une grue, d’un jardin merveilleux et de son banc magique. Les problèmes résolus et l’injustice réparée, l’allégresse finale sera grande. La fragile utopie sauvée valait bien cela.