En écho à l’exposition « Napoléon. Images de la légende » présentée au Musée des beaux-arts d’Arras, et pendant toute sa durée, de nombreux événements sont organisés sur l’ensemble du territoire des Hauts-de-France.
Deux expositions, l’une au Château d’Hardelot, l’autre au musée de Boulogne-sur-mer, s’attachent à un versant moins conventionnel de l’imagerie napoléonienne, celui de la caricature. À travers plus d’une centaine d’oeuvres provenant de la France et du Royaume-Uni, dont des dessins de James Gilleray, le fameux caricaturiste anglais inventeur de la figure du « Little Boney » (un Napoléon nabot et arrogant), ces deux expositions présentent la caricature antinapoléonienne, souvent focalisée sur la physionomie de l’Empereur, usant des procédés de déformation et d’animalisation pour dévaloriser son image. Elles sont un pendant nécessaire à l’exposition du Musée des Beaux-Arts d’Arras qui développe, quant à elle, la construction de l’image officielle de Napoléon et sa postérité.
« L’Aigle VS Little Boney », Napoléon dans les collections du Château d’Hardelot / Condette
À la fois adulé et détesté des Français, Napoléon Bonaparte est aussi un ennemi juré mais respecté des Anglais. Le château d’Hardelot présentera l’Empereur vu par les Français à travers la diffusion de gravures officielles (surnom français : l’Aigle), par les Anglais à travers les caricatures publiées dans les journaux anglais
satiriques (surnom anglais : Little Boney) et par les Allemands. Elle présentera une vingtaine de pièces de la collection avec un accent particulier sur le caricaturiste anglais James Gillray.
« L’Arme à l’oeil », Napoléon et la caricature / Boulogne-sur-Mer
L’exposition du Musée de Boulogne-sur-Mer présentera une centaine d’oeuvres et documents mettant en avant une sélection d’images satiriques napoléoniennes de la Révolution Française à nos jours. Les collections réunies sont issues du fond de caricatures du Musée de Boulogne-sur-Mer accompagné de plusieurs prêts (musée de l’histoire vivante de Montreuil, musée de la Révolution française à Vizille, bibliothèque des Annonciades, collections privées…). Elles permettront d’évoquer la véritable bataille d’images opposant la Grande-Bretagne à l’Empire.