DÉBANDADE
Du jeudi 7 au dimanche 10 avril 2022
Jeudi et vendredi à 20h
Samedi à 18h
Dimanche à 16h
Sous un titre qui prête à sourire, c’est avec bienveillance qu’Olivia Grandville invite sept danseurs aux origines culturelles et parcours artistiques diversifiés, tous nés dans les années 90, à interroger la perception de leur masculinité, aussi bien par le corps que par la parole.
Comment vit-on sa masculinité ? En a-t-on fini avec le patriarcat ? Qu’est-ce que la virilité ? Autour de telles questions la chorégraphe a décidé de recueillir les ressentis des premiers concernés. Selon un principe de chœur et de soli, sept portraits s’esquissent, faisant appel au patrimoine dansé et aux chansons populaires des interprètes dans ce qu’ils peuvent véhiculer comme points de vue sur ces questions. S’élabore ainsi un état des lieux complexe, riche et contradictoire sur des airs de comédie musicale.
KLEIN
Du mercredi 13 au dimanche 17 avril 2022
Mercredi et jeudi à 19h30
Vendredi à 19h
Samedi à 17h
Dimanche à 16h30
Le peintre Yves Klein était aussi judoka émérite, conjuguant art conceptuel et maîtrise du déséquilibre. Sur un live électro, autour d’une conférence du peintre rejouée par un comédien, deux judokas fendent et percutent un espace imprégné de son célèbre bleu et deviennent progressivement deux silhouettes abstraites, deux êtres idéaux qui se déstabilisent mutuellement, comme surgis du texte de cette conférence hors sol, souvent provocatrice et drôle. Ici l’on se joue de la gravité.
Le spectacle déploie une réflexion sur l’art soutenue par un propos musical, plastique et chorégraphique, en contrepoint de la thèse esthétique et politique déclamée lors de cette conférence mythique donnée à la Sorbonne en 1959.
LA GUERRE DES PAUVRES (avec Éric Vuillard)
Du vendredi 15 au dimanche 17 avril 2022
Vendredi à 20h30
Samedi à 18h30
Dimanche à 15h
Olivia Granville agence une mise en espace chorégraphique du récit fervent d’Éric Vuillard relatant un soulèvement paysan, dit en direct par Laurent Poitrenaux, lecture concertante d’un récit qui rend hommage à l’insurrection.
La partition chorégraphique très libre, sans fioriture, n’illustre ni ne commente le texte mais répond et rebondit, en regard d’une langue formidable de rigueur et d’efficacité. Alors que deux subtils danseurs s’y frottent et jouent de l’univers plastique conçu par Denis Mariotte, la musique live de Benoît de Villeneuve et Benjamin Morando délivre nappes électroniques au souffle épique, chœurs éthérés, sons d’atmosphère ou gimmicks obsédants, au sein d’un ingénieux dispositif architectural de lumières signé Yves Gaudin.