Quatre hommes, comédiens, ayant grandi dans les années 1980 pendant la guerre civile libanaise, tentent d’exorciser leur mal-être de quarantenaires, une nuit, à Beyrouth. Leurs échanges sont entremêlés au théâtre d’Ibsen qu’ils rejouent, comme un écho à leur situation. Cette nuit-là, une décision majeure est prise : passer à l’action.
Réagissant à l’apathie générale et au fatalisme qui prévaut depuis des décennies au Liban, les quatre amis résistent en se mettant en scène. Ils décident de s’opposer par leur présence physique à la destruction d’un site qui représente leur patrimoine intime. Cet acte symbolique souligne une problématique qui est au cœur du travail de l’autrice : l’amnésie organisée dans un pays où la frénésie de reconstruction prévaut sur un travail de mémoire indispensable.