PAR LES PASSÉS

[ JOSEPH MITCHELL / FRANÇOIS TIZON ]
Date(s) :  du 25 avril 2020 au 26 avril 2020
Horaire(s) :  Samedi et dimanche à 14h30 et 16h30 sur la berge du Pont du Port à l'Anglais, côté sud, Vitry-sur-Seine
Samedi 16 mai à 11h En partenariat avec le !POC! dans le cadre du Festival Effervescence, une traversée en lecture de François Tizon aura lieu, dans le sens inverse, sur le Pont du Port-à-l’Anglais, de Alfortville à Vitry-sur-Seine
Texte de : Joseph Mitchell
Traduction, conception et intérprétation : François Tizon
Création et fabrication sonore : Benoist Bouvot et Stéphane Cousot
Durée :  30min
Public :  Tout Public

Performance hors les murs en prélude aux Ouverture(s) de Mai, Street Life de Joseph Mitchell et mis en scène par François Tizon.

Extrait de Street Life de Joseph Mitchell, 2016, éditions Trente-trois morceaux, traduit par François Tizon

« Par les passés est le troisième et dernier chapitre du projet autobiographique que Joseph Mitchell n’a jamais conclu. Il y écrit qu’à l’automne 1968, le vendredi 4 octobre exactement, au réveil d’un cauchemar, il a commencé à vivre dans le passé. Ou dans les passés. Une très longue phrase court sur plus de la moitié du texte. Mitchell vient y faire indistinctement confluer les nombreux et innombrables passés dont sa vie est faite. C’est cette phrase que j’ai d’abord voulu suspendre au dessus de l’eau. En faisant franchir au récit le pont monumental du Port à L’Anglais la performance dessinera une trajectoire de part et d’autres de la Seine, entre Vitry et Alfortville.

Le public sera accueilli sur la berge. Là, auprès de l’écluse, le texte lui sera continument adressé, d’abord à voix nue et dans les yeux, puis, à mesure que son narrateur s’éloignera pour traverser le pont, il sera progressivement relayé par un dispositif sonore, jusqu’au lointain de la rive opposée, jusqu’au bout du paysage.

A l’écoute de Par les Passés, le spectateur et ses pensées pourront se laisser emporter tandis qu’en ondes serrées fuseront parmi les eaux de la Seine tout à la fois le flot du souvenir, le ruisseau de l’enfance et le fleuve des enfers. »

François Tizon, 2019