Les insondables mystères de l’univers infini sont-ils solubles dans la musique électronique ? Benjamin Abel Meirhaeghe veut le croire. Avec ses performeurs, il nous promet un voyage au-delà des limites de notre corps et du temps.
Le metteur en scène Benjamin Abel Meirhaeghe est un jeune artiste issu de l’avant-garde flamande et de l’opéra. Après Madrigals la saison dernière, il revient cette fois-ci avec la compositrice italienne Caterina Barbieri et sa musique électronique.
Il se lance dans une création au titre aussi énigmatique que son objet. Inspiré par le télescope spatial James Webb, lancé en 2021 à la recherche des toutes premières étoiles formées à la naissance de l’univers, Shelly Shonk Fiffit porte sur la capacité humaine à se transcender et sur la puissance infinie de notre imagination. Benjamin Abel Meirhaeghe qui, depuis 2022, assure, au sein d’un collectif d’artistes, la direction artistique du Toneelhuis, à Anvers, mêle dans ses spectacles la musique à la dimension visuelle, conçue ici dans une tension constante entre le high-tech et le low-tech. Comme sur ses précédentes créations, une distribution éclectique constitue la clé de voûte du projet. À travers la diversité des interprètes, les questions contemporaines liées aux origines, au genre, à l’âge et à la sexualité ne sont jamais bien loin.