En 1961, l’URSS envoie un premier homme dans l’espace. La même année, Stanislas Lem écrit Solaris, roman fascinant dans lequel une planète recouverte par un océan aux pouvoirs étranges et inexplicables devient objet de convoitise puis de terreur pour l’expédition scientifique partie à sa rencontre. La planète Solaris révèle à l’humanité une réalité qui lui est impossible à supporter : sa capacité à tout détruire, au risque de se détruire elle-même. Aujourd’hui le risque de l’extinction de l’humanité est moins celui de l’arme nucléaire dénoncé par Lem, que celui de la catastrophe écologique à laquelle nous conduit notre mode de vie.
Cette fable universelle qui a fasciné le monde du cinéma (Andreï Tarkovski l’adapte à l’écran en 1972 et Steven Soderbergh de même, trente ans plus tard), c’est aujourd’hui Pascal Kirsch qui s’en empare au théâtre avec une équipe de chercheurs en astronomie et d’un créateur sonore pour créer un véritable dispositif immersif et sensoriel nous transportant loin dans l’espace, tout en nous plongeant au plus profond de nous-mêmes.