Au fil de ses pièces, que ce soit en solo ou en groupe, Simon Mayer invente de nouvelles esthétiques à partir d’éléments issus du folklore autrichien. Inspirés par ses propres expériences et les pratiques culturelles qui ont accompagné sa jeunesse, le chorégraphe détourne les codes des danses, musiques et rituels typiques du Tyrol.
Sons of Sissy, dont le titre est aussi un clin d’œil à l’imagerie surannée associée à l’ancien règne des Habsbourg, est une variation pour quatre interprètes dans laquelle la danse, en ronde ou à deux, se déconstruit pour devenir percussive. Jouissif et libératoire, cet acte de bravoure s’affranchit du poids du costume, pour laisser place à des corps nus s’amusant de l’imagerie éculée de la virilité masculine. Entre trois claquements de mains sur les cuisses et trois frappes de pieds sur le sol, Simon Mayer et ses acolytes ne manquent ni d’humour, ni d’audace.
SIMON MAYER
Né en 1984, le chorégraphe-interprète et musicien Simon Mayer a étudié la danse à l’école du Ballet de l’Opéra national de Vienne, puis à P.A.R.T.S. où il signe ses premiers travaux. Il travaille comme interprète avec Elio Gervasi, Sebastian Prantl et Wim Vandekeybus et dirige un petit opéra, Gesellschaftspiele de Gunter Waldek, dans le cadre du festival international pluridisciplinaire SPIEL qu’il a cofondé. En 2009, en tant que danseur et musicien, il participe à la création de The Song d’Anne Teresa De Keersmaeker et à celle du concert-performance du groupe Zita Swoon, Dancing with the Sound Hobbyist. Simon Mayer a successivement crée SunBengSitting (2014), Sons of Sissy (2015) et Oh Magic (2017).