Après avoir célébré les dix ans du label Kill the DJ, le Centre Pompidou propose un nouveau plateau musical avec Theodora et Rendez-vous. Ces deux ovnis musicaux sont à l’image d’une scène alternative française en pleine ébullition, inventive et éclectique.
THEODORA
En 2009, Theodora de Lilez quitte son groupe de hard rock pour rejoindre un projet rock et folk singulier : Théodore, Paul et Gabriel. Elle devient alors bassiste de ce groupe dont les mélodies en apparence joyeuse révèlent des paroles plus introspectives, propices à des envolées voyageuses. Theodora quitte le trio début 2014 afin de se consacrer à un projet solo. Let Me in résulte des longs mois que Theodora a passé dans son “home studio”. Les six morceaux de cet EP révèlent un tissu musical passionnant, maîtrisé et complexe. Theodora mélange dans ses compositions des influences classiques à des sons électro, techno et hip hop. Soient des alliances éclectiques à peine étonnantes, pour celle qui cite parmi ses références la voix et l’écriture de Leonard Cohen, les rythmiques électroclash de Miss Kittin, la techno minimale de Chloé, et la scène hip hop queer New Yorkaise représentée par Mikky Blanco, Zebra Katz, L1ef. Theodora a réalisé cet EP avec Rémi Alexandre du groupe Syd Matters. Theodora est soutenue par Belmachine.
RENDEZ-VOUS
Accompagné d’un clip pour le moins frappant, le titre The Others a propulsé en 2014 le groupe Rendez-vous au rang d’héraut d’une new-wave française fière et flamboyante. Composé dans une cave parisienne, leur second EP Distance condense pléthore d’inspirations musicales. Industriel, gothique et rock scellent une alliance corrosive et noire : la qualité des six titres de cet opus rivalise avec celle exigeante de la new-wave anglaise. Dans son entreprise, Rendez-vous a été aidé de l’Américain Ben Greenberg, bassiste et chanteur de The Men, producteur de Destruction Unit, Beach Fossils et de nombreux groupes de l’écurie Sacred Bones.