Avec des opéras comme Forever Valley, sa Pastorale d’après Honoré d’Urfé, ou la piquante Double Coquette qu’on a pu voir récemment à Lille, Gérard Pesson occupe une place singulière dans le paysage de la musique française contemporaine. Auteur d’une musique délicate, raffinée, accessible, volontiers facétieuse, il cultive en maître l’art de la miniature, du joyau, de l’évocation fragile et poétique.
Aux côtés de l’écrivain et metteur en scène David Lescot, il propose cette fois-ci au spectateur une aventure au travers de trois contes, « trois récits distincts, autonomes, mais entre lesquels circulent des éléments, des échos, des thèmes communs ».
Virevoltant avec virtuosité du célèbre petit pois d’Andersen au diable d’Edgar Allan Poe, en passant, avec Lorenza Foschini, par l’énigmatique manteau de Marcel Proust, Gérard Pesson et David Lescot ont travaillé de concert à dessiner un livre d’images bigarrées et sonores, pour offrir trois histoires, ou mieux : « trois façons de raconter une histoire ». Soit l’éternité du conte divisée par trois puis multipliée par un écheveau de fils sensibles, donnant libre cours aux métamorphoses du récit, et traitant le merveilleux avec fantaisie et douceur.
Avec le parrainage de la Société Générale.