X,Y,Z, lettres malaimées, rarement initiales, le fin fond de l’abécédaire !
Elles ont pourtant leurs charmes, bien que droites et anguleuses, et forment un sacré trio !
Sexe, chromosomes, zozotements, inconnu mathématique et adverbe de lieu, film mythique, sans parler d’un petit côté « et coetera » ….
Dans un espace à trois dimensions, comme le notre ou celui du plateau, chacune la sienne, X en abscisse, Y en ordonnée, Z en côte !
« XYZ » spectacle en volume ! Et spectacle alphabétique ; qui parcourt l’alphabet pour y glaner ce qui le constitue.
Peut-être certains regards sur le passé, depuis nos Antiquités jusqu’à Vers un protocole de Conversation ? à travers ces Hypothèses fragiles, Question de goûts ?
Certainement la rencontre à nouveau de ces auteurs, poètes, musiciens, philosophes, artistes et technicien qui ont nourri ce travail !
Et puis, toujours présentes, ces tentatives obstinées, gourmandes, de mettre en scène un corps qui danse et qui dit, qui circule quelque part entre abstraction et narration, sans jamais se limiter à l’une ou l’autre et qui essaie d’échapper à tout enfermement. Un corps libre ?
Toujours présente aussi cette autre préoccupation, éprouver, mettre à l’épreuve une forme spectaculaire qui s’appuie sur le fragment, la plupart du temps de nombreux fragments de natures éventuellement très différentes qui se succèdent et se heurtent. Des micros-éléments de sens qui, par opposition, contagion, rupture, peuvent produire un sens plus général, diffus, complexe et laissant la place à une réception plus ouverte.
Un abécédaire donc ! quoi de plus élémentaire qu’une lettre mais quoi de plus immense que le champ qui s’ouvre si l’on combine les vingt-six !
Et pour le parcourir 8 personnes sur le plateau, d’âges différents, avec ou sans expérience de ce travail, danseurs différemment, acteurs par nécessité, musiciens à leurs heures, embarqués dans les trois dimensions du plateau et le temps qui s‘écoule. » Georges Appaix, mars 2018