Dans un chalet de très haute altitude, six interprètes de nationalités différentes sont convoqués pour une rencontre au sommet. Entre humour, musique et détournements, Christoph Marthaler explore un théâtre où les humains chantent, se perdent et trouvent parfois ce qu’ils ne cherchaient pas.

Dans plusieurs langues européennes, un sommet peut être autant une réunion au plus haut niveau, la cime d’une montagne que le summum, ou la perfection atteinte. Pour cette production tri-nationale (Lausanne, Milan, Bobigny), les six interprètes se retrouvent donc dans un chalet – ou serait-ce un baraquement, ou un refuge ? – littéralement posé au sommet d’une montagne. Nul ne sait s’ils sont réfugiés, cachés, préparant à l’écart un événement d’importance, ou s’ils s’isolent simplement d’un monde en désordre. Ils parlent différentes langues – français, italien, allemand et anglais (d’Écosse) – et il n’est pas du tout certain qu’ils se comprennent. Une fois arrivés au sommet, où vont-ils ? Comme souvent dans les spectacles du metteur en scène suisse, les réponses à ces questions sont ambiguës, tressées de chants et d’un sens aigu de la comédie absurde. À l’image d’une Europe qui se cherche, et quelles que soient les circonstances, nul doute qu’un commun sera atteint, même si les chemins pour y parvenir s’annoncent quelque peu inattendus.